Tardi, auteur et dessinateur français, s’est notamment illustré dans la narration de guerre en noir et blanc. Son grand-père ayant connu l’enfer des tranchées, il était désireux de rendre compte de ce début de siècle et de comprendre l’horreur vécue par tant d’hommes.
Dans cette BD, Tardi revient sur le dimanche 2 août 1914 et l’ordre de mobilisation générale. Puis il illustre l’enfer des tranchées, le quotidien des soldats confrontés à la saleté, à la mort des leurs, au froid, à l’odeur des cadavres qui s’entassent, à l’épuisement… L’euphorie du début a donc laissé place à l’horreur. Bilan : des milliers de français morts au combat face aux allemands, et d’autres fusillés pour abandon de poste devant l’ennemi. Tous avaient pour seul désir de rentrer chez eux mais le devoir et les ordres les ont poussés à combattre, jour et nuit.
Voilà des années que Tardi souhaitait dessiner les carnets de son père militaire lorsqu’il était jeune et détenu en Allemagne. Il l’a fait ! C’est une véritable histoire de famille qui nous est contée là. Le personnage principal, René Tardi, raconte son engagement dans l’armée, son mariage, la grande dérouillée et les mois de captivité au Stalag IIB… à son fils Jacques ; sous forme de dialogue. Ce dernier s’est lui même illustré en culotte courte aux côtés de son père et il intervient dans la narration. C’est un vrai plaisir de lire ce témoignage rythmé par les questions et les commentaires d’un enfant à son père… A savoir : le deuxième tome – Mon retour en France – est paru en novembre 2014.
Bien que les deux guerres mondiales relatées dans ces BD (éditées à l’occasion du centenaire de la guerre) appartiennent à notre Histoire, je n’arrive toujours pas à réaliser… D’autant plus que les faits se sont déroulés il n’y a pas si longtemps, que nos grands-parents ont eux mêmes connu ces périodes. Bref ! Même si la guerre n’est pas un sujet qui me passionne, j’ai apprécié la lecture de ces deux volumes qui m’ont appris des choses et m’ont permis de mettre des images sur les mots.